Ce billet n'a été écrit sous l'influence d'aucune substance illicite...
(même pas un pot de Haagen Dasz)
En musique: le générique de Pretty Woman
Voilà. J'ai rejoint le club hautement sélect des nouveaux célibataires (de la classe de celles qui savent.. oui, qui savent les ravages que peut causer la vie à deux sur le concept d'homme idéal). Ca, c'était lundi.
Aujourd'hui, nous sommes samedi. Et aujourd'hui samedi, je suis passée de nouvelle célibataire à célibataire la plus convoitée de toute la planète. Si, si. Vue la facture que je viens de laisser à Etam Lingerie, j'espère bien que je vais être archi-convoitée. Parce que c'est pas tout de se faire du bien, il faudrait peut-être que ça devienne rentable comme histoire.
Tu me diras, j'aurais pu me baffrer de crème glacée. Merde, j'ai fait ça aussi. Mais passons, parce que j'ai lu ce matin un livre très bien fait (je vous en parlerai plus tard) qui disait texto que les jours post-rupture doivent être entièrement consacrés à se faire plaisir pour ne pas sombrer dans l'alcool ou dans la drogue.
Donc. Commençons par un peu d'histoire, sinon vous n'allez pas réussir à compatir.
Hier, j'ai prêté le chat à ma mère. Parce que de nous deux, celle qu'il faut consoler, c'est elle. Là, il faut que tu l'imagines, les bras levés au ciel en train de courir partout "Maaa, mais qu'est-ce que tu vas devenir?", et à m'appeler environ toutes les quarante minutes pour savoir comment je vais. Même quand j'ai la grippe, je n'ai pas le droit à ça. "Ca va, maman, mais là, je bosse", "ça va, maman, mais là je mange", "ça va maman, mais là je me douche". Autant d'excuses assez difficiles à comprendre vu qu'une fille qui perd un mec doit forcément arrêter de bosser, de manger et de se laver. Passons.
Toujours est-il que je n'ai plus de chat (cette saleté qui me pourrit mes nuits en miaulant toutes les heures comme le bébé que je n'arriverai décidément pas à pondre...). Pauvre de moi.
Ce matin, grand ménage par le vide, parce qu'en plus d'avoir largué le mec et le chat, tu as envie de larguer toutes tes fringues. Trois grands sacs y passent. Il te reste encore trois armoires pleines, mais vu que tu vas en récupérer trois autres, il faut en laisser un petit peu.
Tu te dis qu'un petit tour sur Paris ne te ferait pas de mal pour te changer les idées. Et voilà pas que le métro te lâche devant Etam Lingerie (ça alors). Tu rentres juste pour voir. C'est pas maintenant que tu es seule que tu vas claquer ton pognon dans des culottes sexy. Hein?
La vendeuse t'attrape par le slip et t'explique que pour 2 tangas achetés, tu en as un 3ème gratuit (soyons fous). Ca serait con de passer à côté.
Et voilà comment toi qui a trouvé les quatre dernières collections Etam complètement pourries, tu te dis que celle de cet automne assure carrément. La vendeuse en profite pour te refiler son sac de shopping gris pour te faciliter la vie. Et au passage te demande "c'est pour quelle occasion??", ce à quoi tu lui réponds "pour l'occasion de ne pas sortir toute nue". C'est bon, elle s'est cassée.
Tu craques sur un ensemble, et puis un autre, cèdes sur un shorty pour la nuit sex à souhait en te disant que d'accord, pour l'instant c'est la couette qui en profitera le plus, mais quand même, le célibat ça va pas durer non plus des siècles (vu que dans cent ans, c'est sûr et certain que tu ne seras plus là). Tu t'arrêtes devant une tête de gondole (merci les salauds du marketing) qui te montre la collection "Bad Girl" qui te va forcément puisque ce genre de forme est faite pour ton corps (désiré par tous et jalousé par toutes).
Tu as fait le tour, arrives à la caisse et la vendeuse ne te sort pas le sac en plastique, non elle te sort LE sac en toile, offert par la maison (déjà, un très mauvais signe).
Elle t'annonce le tarif et toi tu voudrais juste mourir là tout de suite. Les autres gonzesses de la queue te regardent un peu bizarrement. La caissière n'en peut plus et te sort avec un regard lubrique: "J'en connais un qui va être content".
Et tu repenses à la reco de ton livre de chevet: "Après la rupture, des accès de colère peuvent vous effleurer, laissez vous aller mais n'envisagez rien de criminel".
C'est noté.
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