Comment je suis tombée instantanément amoureuse d'Eric-Emmanuel Schmitt
En musique: Mozart - les Noces de Figaro
Samedi matin, mon thé brûlant dans les mains, j'ai allumé la télévision et suis tombée sur l'émission Thé ou Café, présentée par Catherine Ceylac, avec pour invité Eric-Emmanuel Schmitt.
Je ne connaissais cet homme que de nom. Tout au mieux, je l'associais à quelques pièces de théâtre et au film Odette Toutlemonde, sans avoir jamais lu un seul de ses livres.
Cette télé allumée, c'était un accompagnement de quelques minutes pour faire glisser le thé, j'y suis restée devant tout le temps de l'émission. Fascinée par cet homme lumineux. Dans ses yeux, une intelligence pétillante, une simplicité solaire.
Un sourire fabuleux, aussi serein que celui de Bouddha, il évoque l'adolescence, ce moment où l'on ne fait pas le deuil de l'enfance mais celui de l'avenir, lorsque l'on comprend que l'enfance faite de rêves multiples sur un futur conquérant laisse place à un monde adulte où le choix des possibles se réduit peu à peu.
Un homme troublant qui explique comment il a rencontré la foi en se perdant dans le désert, comment il a reçu une confiance totale dans la vie et dans le destin.
Tout avait un sens, même si moi je ne le voyais pas. Je fais crédit. Croire, c'est habiter le mystère avec confiance.
Rien ne pouvait davantage résonner en moi. Sinon peut-être cette allusion à l'homme à plusieurs couches. Celui qui veut avoir l'air simple et qui cache plusieurs épaisseurs de complexités qui le rendent intéressant.
Une confiance inébranlable dans la vie et dans ce qu'elle a de bon à apporter. Une envie de faire crédit à notre destin.
Non, il n'y a rien à dire d'autre, cet homme, que j'irai rencontrer dans ses livres, est très beau.