Penser à arroser les plantes. Et rappeler ma mère.
En musique: Mika - In any other world
Désillusion.
Lassitude.
Ennui.
Tu appelles ça comme tu veux.
Quand j'étais petite, je croyais que l'on s'ennuyait au travail après trente ans d'efforts.
Aujourd'hui, je sais que ce sentiment peut venir beaucoup plus vite.
Aujourd'hui, je suis au bout d'une première carrière. C'est une certitude.
Avec le sentiment d'avoir appris que:
- les grandes structures ne sont pas faites pour moi
- le devoir de rendre des comptes à ceux qui s'en foutent n'est plus pour moi non plus
- la phobie des autres rend la vie insupportable
- l'obéissance devient impossible
Plier le dos pour être le bon élève, se taire pour ne pas faire de vagues, laisser un système qui encourage la fuite des bons et la protection des mauvais, regarder l'inertie vous engloutir, tout ça n'est plus pour moi.
A mon boulot, j'ai un organigramme de mon département qui date de juin 2011.
Et les têtes se rayent petit à petit.
Dans mon département il y a deux équipes, dont la mienne.
Dans l'autre équipe, ils étaient 5 en juin, il en reste une. Marguerite. (qui n'est pas morte, je vous rassure, elle continue de mâcher, son mouvement de bouche s'appelle en cuisine la rotation planétaire)
Dans la mienne, l'une a posé sa démission, et deux me demandent régulièrement si je vais partir. Parce que si je pars, ça serait bien de le dire, ils partiront aussi. Si nous partons tous les trois il en restera un. Cloclo.
L'égémonie du boulet. La victoire sur l'effort.
Partir est une nécessité.
Et je laisserai George dire à ceux qui restent: What else?