Tu vas trouver ça bizarre.
En musique: la mer de Trévenaste
En ce moment, je suis comme une vague, au petit matin, lorsque tout est calme et que personne n'est encore sur la plage, si ce n'est un ou deux promeneurs qui profitent du silence. Quand le soleil se lève et qu'il est encore rouge, quand l'eau est un peu violette et froide, quand le sable est humide par la rosée et qu'il y a sur lui de nouveaux coquillages.
La vague de cet instant est légère, ici et ailleurs à la fois. Tu crois que l'eau est plate, mais la mer ne l'est pas, il y a toujours ce mouvement subtil d'aller-retour, même quand tu crois que rien ne bouge.
Je suis cette vague, qui va et vient en silence, avec juste ce petit souffle quand elle s'étale sur le sable, et le bruit des coquillages qui repartent avec elle lorsqu'elle se retire.
Pour la semaine et les jours d'après, ce sera un petit coefficient, pas de grands allers-retours, juste quelques mouvements à peine perceptibles, lorsque tu ne sais plus bien si la marée monte ou si elle descend.
Oui, pour la semaine et les jours d'après, je vais faire comme la mer de Trévenaste lorsqu'elle bouge à peine. Il y aura quelques venues et quelques départs, mais au fond pas grand chose. Une mer ne part jamais vraiment. Elle restera juste calme.
Avant la tempête qui revient toujours.