La baignoire
En musique: Le générique de fin des Looney Tunes, je crois que ça irait bien.
Depuis plusieurs semaines, je suis le passager d'une baignoire qui se remplit plus vite qu'elle ne se vide.
Alors forcément, ça déborde. Je pourrais arrêter le courant. Ou sortir de la baignoire.
Mais c'est compliqué.
Je n'ai le temps de rien, levée le matin à 6h, couchée à 23. Entre les deux, une course permanente.
Le seul moment de calme, c'est le soir, lorsque je me mets au lit. Cette semaine, sans Monsieur A.
Et que je me dis: "Enfin". Sans avoir le temps d'en dire plus, car je dors déjà.
Cette nuit, je me suis réveillée plus tôt que prévu. Vers 5h. Ce qui m'a fait gagner une heure de réflexion.
Pendant laquelle j'ai eu la présence d'esprit de me dire que tout aujourd'hui me conduisait à mettre un écran de plus en plus opaque entre les autres et moi.
Pour que personne ne m'atteigne.
C'est exactement ce que je me suis dit cette nuit. Pourvu que personne ne m'atteigne.
Ni mes collègues, ni mes clients, ni mes amis, ni ma famille.
Parce que j'ai eu trop mal ces derniers temps, ces derniers jours, ces dernières années.
J'aimerais être là, compatissante et intéressée aux autres. Mais il n'y a rien à faire. En ce moment, il y a juste un mur.
Et derrière, je m'y trouve plutôt bien.