De la poésie
En musique: La Grande Sophie - Suzanne (je l'ai déjà mise celle là ou pas?)
Non, je ne te dirai pas que je m'interroge sur ce qui est le plus flippant aujourd'hui: qu'un homme soit capable d'abattre des enfants à bout portant sans état d'âme, ou que cela puisse réveiller les instincts les plus primaires en faveur de la peine de mort.
Non, aujourd'hui, je vais te parler de la poésie un peu folle qui envahit ma vie. Et celle de ma maman.
Dimanche, j'étais à mon bureau, et je travaillais sur mon prochain projet. Je me suis mise à penser à ma grand-mère et aux oiseaux qu'elle aimait tant. Je me suis alors levée instinctivement et suis allée regarder par la fenêtre.
Sur le balcon, une perruche jaune et verte était posée et me regardait de son air peu farouche. Elle est restée quelques minutes avant de s'envoler, me laissant avec le coeur noué et l'idée un peu folle que ma mamie était venue me faire un signe.
Hier soir, je raconte à ma maman cette histoire et elle me demande: "tu te souviens des dessins que ta grand-mère faisait lorsqu'elle était très jeune en pension?". En quelques secondes j'ai compris de quoi elle parlait. J'ai revu à ce moment-là l'un d'eux, superbe et coloré. Un couple de perruches au milieu d'un ciel mauve.
Ma maman m'explique alors ce qu'elle a vu la veille - dimanche aussi. Elle était dans l'ancienne chambre occupée par ma grand-mère et en regardant par la fenêtre, elle demande à sa mère de lui donner un signe. Et une coccinelle est venue se poser sur la vitre. Une bête à bon Dieu.
Tu en penses ce que tu veux; peut-être que je suis dingue, peut-être que nous sommes dingues, peut-être pas. Je ne sais pas.
Mais ces signes, moi, je les aime.