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La Vie Trampoline
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28 mars 2012

En fait, je sais ce qui m'énerve

En musique: H. Fritz - Ca m'énerve

Tu vois, ce qui me pourrit la vie, ce sont les incivilités du quotidien. Et Dieu sait qu'il y en a.

* Le mec en moto qui arrive à contresens pour aller plus vite et qui te fait un appel de phare pour que tu te pousses

* Le client à qui tu dis que tu as une réunion de 15h à 17h et qui t'envoie une demande à 14h56 en te disant qu'il attend ta réponse avant 16h30 parce que c'est urgent. Les jours où tout va mal, une grande chef t'envoie un texto pour te demander où tu en es parce que le client vient de l'appeler paniqué en recevant ton message d'absence; et que quelle que soit la vérité, elle n'est jamais dans ton camp.

* Le collègue qui t'engueule parce que tu n'as pas prévenu que tu étais absente. Alors que vous ne travaillez jamais ensemble.

* Le type qui fait la queue à la cafétéria et qui se fait rejoindre par cinq personnes sorties de nulle part qui par la même occasion te grillent toute une file (enfin toi, surtout) sans que cela ne les dérange.

* Le grand patron qui, vexé d'avoir perdu un gros projet, envoie un mail incendiaire à tous ceux qui se sont usés la moelle pour y arriver, en leur disant que s'il avait mis son nez dedans, nous aurions gagné. Et qui te le dit haut et fort, en oubliant que tu lui as fait mettre le nez dedans et qu'il t'a répondu ce jour-là "de toi à moi, ce projet, je m'en fous".

* La chef à qui tu expliques qu'il faudrait peut-être parler à la cliente qui fait pleurer tes équipes à force d'être désagréable - chef qui te répond "tu sais, on la changera pas". Sous-entendu qu'il est plus facile de changer un salarié qui craque qu'un client qui ne respecte rien.

* La grande chef qui te dit sans ciller que cette année, les salaires de ton équipe augmenteront de 30 euros, et qu'on ne va pas se plaindre parce que cela aurait pu être pire. Quand à côté de ça, ton équipe est invitée à un raout avec champagne et petits fours pour t'annoncer que le profit a été exceptionnel cette année.

Et bien tu vois, ce manque de respect, moi ça me mine.

Je pourrais devenir violente pour ça.

Alors quand j'écris mon mémoire sur l'épuisement professionnel, quand je lis ici et là que les facteurs premiers de démotivation sont la surcharge de travail, le manque de reconnaissance, l'absence de cohésion de groupe, le décalage de valeurs, le manque de contrôle sur son travail, et le déficit d'équité, je me dis que les formations en management ont encore un bel avenir devant elles.

Non.

En fait, la vie est un Maillon Faible à grande échelle.

Et aujourd'hui, je n'ai qu'une seule envie. Sortir du jeu.

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Commentaires
C
Finalement c'est moi la plus heureuse. Au chômage, j'ai pas de collègues à la con, pas de connard de chef, pas de client indélicat etc<br /> <br /> J'arrête de chercher un boulot alors ?
P
tiens, je retrouve mes blaireaux ! faudrait qu'on écrive un livre, tous les deux...<br /> <br /> ton dernier paragraphe me fait penser à grand connard. du jour où après m'avoir tanné pour facturer 16 000 € parce que c'était nos primes qui étaient en jeu, et que je me suis aperçus qu'il s'était versé cette année-là 250 000 € de primes, je me suis dit que ça valait pas le coup de continuer à ne pas être reconnu dans son travail...
S
Je suis totalement d'accord avec ce que tu dénonces ici : les incivilités au quotidien, le comportement individualiste voire égoïste de la plupart des gens qui nous entourent, la pression continue sur les salariés, le cynisme des sous-chefs et des chefs, la culture de la performance à tout va sans en récolter le moindre fruit...etc. etc.<br /> <br /> Et moi aussi, pour toutes ces raisons, j'ai hurlé (toute seule dans ma voiture...) ces derniers jours parce que, franchement, comme je dis souvent "on est cerné" (par les cons) et qu'il fallait que j'extériorise cette rage intérieure.<br /> <br /> Bon courage...
La Vie Trampoline
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