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La Vie Trampoline
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25 avril 2012

La chance est un concept tout relatif

En musique: le bruit des vagues, quelque part en Bretagne

Les insomnies. A nouveau.

Tu m'étonnes.

C'est à se demander si la sérénité est un idéal inatteignable ou si, quand même, il faut continuer d'espérer.

Cette nuit, tout a commencé par un des projets que m'a soumis mon client. Un projet où tu demandes aux gens de mastiquer huit chewing-gums - les uns après les autres, faut pas pousser - en moins de 45 minutes. Et mon client me demande s'il n'y aurait pas moyen d'en remettre deux de plus. Fabuleux métier, oui, je sais. Bref. Une histoire de combinaison de chewing-gums pour que le projet passe tout en respectant les protocoles de test des chewing-gums, un vrai casse-tête. Alors cette nuit, ce qui m'a réveillée, c'est l'idée que c'est à ça que je sers: faire bouffer des bulles aux gens et me demander serieusement s'il faudrait que la gomme soit plus élastique, plus molle, plus sucrée ou plus chargée en exhausteurs de goût...

Ensuite, j'ai pensé à mon prochain métier. Celui que je suis en train de considérer avec autant de peur que d'excitation.

Et je me suis demandé si créer ma boîte était sérieux. Si à mon âge, plutôt que de me lancer dans une entreprise casse-gueule, chronophage, et solitaire, il ne valait pas mieux penser à des trucs de saison, genre fonder une famille.

Forcément, de fil en aiguille, j'ai pensé à Monsieur A, à notre rythme de vie qui satisfait l'équilibre nécessaire entre ma solitude et mon amour, mais qui n'a rien d'une vie de famille. Je vois les enfants de temps en temps, c'est confortable pour moi, pour eux, nous sommes ensemble sans être ensemble. Une forme de famille à mi-temps. Alors je me suis demandée combien de temps cela pouvait durer, si mon prochain projet professionnel pouvait changer les choses.

Après, je me suis demandé pourquoi je tombais amoureuse d'hommes qui vivent un peu loin. D'hommes pour qui une distance systématique est nécessaire. D'hommes qui n'ont pas le projet d'un enfant avec moi accroché aux tripes.

Bref.

Tout cela m'a emmené dans des débats sans fin, des histoires d'amour qui se torturent toutes seules, des interrogations sur le sens que je donne à ma vie, sur mon incapacité absolue à me projeter dans une vie consensuelle et normale.

*

Pour le deuxième tour des élections, j'ai donné ma procuration à la femme de mon voisin.

Et ce matin, il est venu me dire qu'elle était en train de mourir.

Voilà. Entre les questions existentielles et les vraies mauvaises nouvelles, ça ne sent pas les vacances par ici.

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Commentaires
P
ben je voudrais pas faire de la psychologie de comptoir, mais sûr que de ne pas avoir d'exemple d'homme ou de père vivant à la maison ne donne peut-être pas les clés pour savoir comment faire...<br /> <br /> entre l'envie et la crainte, va falloir choisir, ma puce !<br /> <br /> pour le reste, si c'est pas maintenant que tu montes ton projet, je crains que ça te laisse frustrée, et ajouter une frustration à une autre, même provisoire, ça va pas le faire.<br /> <br /> sinon, j'aime pô le chouinegom, j'préfère les nounours en guimauve ;o)
C
Attaquée par une bonne crise d'allergie, j'ai cru que j'allais me remonter le moral en lisant ton nouveau billet. Raté ! Pfffff !<br /> <br /> Tu t'en poses des questions la nuit. Je n'ai pas les réponses non plus. <br /> <br /> Allez, je te fais un gros hug et tant pis si t'attrapes mon rhume !<br /> <br /> Gros bisous
La Vie Trampoline
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