Le jour où je serai une mangue, j'aimerais que l'on me pèle de gauche à droite
En musique: Jean-Jacques Goldman - Pas toi
Une vie en confettis que tu laisses dériver dans la ville
Au centre commercial régional, dans l'hypermarché qui brasse des milliers de gens par semaine. Une caissière avec son badge "malentendante" te tend un large sourire et te dit: "Bonsoir, Mademoiselle, on se voit souvent en ce moment, ça fait trois semaines que vous passez à ma caisse". Silence. Face à ton étonnement, elle ajoute qu'elle se souvient de toi parce que tu fais partie des rares qui disent bonjour et au revoir avec un sourire. Stupeur. Elle s'appelle Sophie. Et pour la première fois de ta vie, la caissière a un prénom.
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Le croiser pour la millième fois dans ta vie. Il te tend un large sourire. Tu aimerais lui rendre mais tu t'es figée dans ta douleur. Stupeur. Parce que cette fois, tu sens que c'est celle de trop. Celle qui va faire déborder tout ce que tu gardes depuis longtemps. Il est passé à autre chose. Et toi tu restes. Dans l'absurdité d'un amour qui n'a rien à faire là.
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Dialogue en langage "chat" qui dure dix minutes. Le chat miaule. Tu miaules. Il te répond. Avec un air mi-étonné mi-inquiet. Et tu ne sais pas si c'est parce qu'en chat, tu racontes n'importe quoi ou si ton animal n'en croit pas ses oreilles de te savoir bilingue. Une folie de plus à ton compteur. Et alors?
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Réveil en pleine nuit avec un trou dans le ventre. Quelqu'un a tiré sur toi. Dans ton rêve. Un homme a tiré sur toi en te disant, avec un large sourire "Tu m'aimeras toujours quoi que tu fasses". Réveil en pleine nuit avec une douleur violente et bien réelle dans le ventre. La douleur reconnaissable entre toutes. Celle des papillons transformés en couteaux. Quand l'amour fait mal. Parce que maintenant, tu me manques même quand je dors. Ne juge pas ma folie. Elle ne m'appartient pas. C'est elle qui me possède.
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