Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
La Vie Trampoline
Derniers commentaires
18 mai 2011

Je vous préviens, ça n'est pas drôle. Mais alors pas du tout.

En musique: Pergolese - Stabat Mater 

 

Mon coeur se serre. Encore. Avec ce même mouvement de la gorge au ventre. Encore. Les larmes. Si proches. Si présentes. Si humides. Encore. 

Le rendez-vous implacable. Et mon coeur poignardé comme avant. Comme ce jour. Lorsque j'ai su. Et que la terre sur moi s'est écroulée, faisant fi de ma vie, de mes rires et de mon orgueil. 

Dans une semaine, comment le dire, comment vivre? Le temps ennemi, celui qui doit guérir. Et qui sur moi, ne fait rien. Mais où est-il alors? Je le vois passer sur moi, sur le coin de mes yeux, dans la vieillesse de mon âme parfois, sur les autres, sur ces photos, sur ces albums, sur ces lettres, sur ces papiers que je trie chaque fois un peu plus, dont je me défais en imaginant ma peine partir avec. Parce qu'il le faut. Parce que ce sont autant de chaînes qui me lient les pieds, les mains, les tripes, le coeur. Et la raison.

Et cette éternelle question. L'arbre qui cache la forêt de toutes les autres. 

Papa, pourquoi?

Les larmes encore. Il suffit de si peu. Cette mer de tristesse qui déferle; comme ça, sans prévenir, où que je sois. La seule pensée de ce mot impossible d'hier ou de demain, traverse en fantôme ma tête et mon coeur. 

Mes larmes ne sont plus salées, elles ont le goût de rien. Une fontaine inépuisable, une eau même pas bénite. 

Ainsi soit-il. Je ne peux m'y résoudre. 

Ce temps infini qui m'éloigne inéluctablement. 

Papa, vraiment, dis moi seulement pourquoi. Et alors je pourrai continuer à vivre. 

 

Publicité
Commentaires
P
ben tu as bien fait de prévenir, parce que c'est vraiment pas drôle :(<br /> C'est comme les réveils en sursaut au milieu de la nuit, on se dit qu'on ne va jamais s'en sortir. Et puis un jour, on ne se réveille plus, et on a l'impression de manquer de respect à celui ou ce qui nous réveille...<br /> Et le souvenir s'estompe, mais juste les choses concrètes du souvenir, les dates, les lieux. Parce qu'au fond, on n'oublie jamais, et c'est tant mieux. mais c'est comme regarder une vieille photo, les contours s'estompent, mais au fond de soi, on les connait, les contours, plus besoin de la photo pour s'en souvenir.<br /> Et on se dit que ce qui ne s'effacera jamais, c'est le message qu'aura porté en nous la personne qui a disparu. et là, on se reprend à rire, parce que cet accompagnement nous aide à grandir. Et quelque soit l'age !<br /> Des baisers pour toi, pleins :D
E
Oui, je sais Steph... Le "parce que" ou le silence, je connais aussi... <br /> Moi aussi je veille ;)
S
Tu sais, il y a parfois pire qu’une question lancinante... il y a la réponse... surtout quand tu as mis tous tes espoirs dedans et qu’elle se résume à un "parce que".<br /> Je veille, Manue, ne l’oublie pas...
E
Je prends ton hug, Chriss!<br /> Je sais que tu as raison... le reste du temps je mets mon énergie à ignorer ces questions; et puis parfois... ça déborde, comme les baignoires.
C
Viens dans mes bras que je te serre fort fort...<br /> Toutes les questions n'ont pas de réponses tu sais Emma. Il faut arrêter de les retourner dans ta tête et les déposer, là. Tu les écris sur un morceau de papier, tu le roules et tu le glisses dans un petit trou d'un vieux mur.<br /> Gros gros bisous
La Vie Trampoline
Publicité
Archives
Publicité