Mourute? Non, non. Enfin si. Presque.
En musique: celle de la mer, lorsqu'elle vient titiller les rochers (à St Gildas)
Trois semaines.
Loin de tout. Sauf de moi-même.
Pas d'internet, pas de télé, un portable dont on redevient maître. Juste le vent, les vagues, et le grand silence de la campagne (des cris d'enfants, des vases qui tombent, des portes qui claquent et des réveils matinaux).
Au point que le dernier soir, lorsque nous sommes allés à la crêperie, nous avons du partir car le bruit des fourchettes dans les assiettes était insoutenable.
Trois semaines pendant lesquelles toutes les questions de la terre me sont passées par la tête (surtout quand j'ai commandé une galette "Complète Andouille" et qu'en apportant ma crêpe, j'ai dit: "La Complète Andouille? Oui, c'est moi"; je me suis sérieusement demandé si j'étais prête à reprendre le boulot).
J'ai le coeur en vrac de toutes les émotions qui sont passées. Des belles, des moins belles, des doutes, tellement de doutes, et du bonheur comme des brassées de lavande. Mon Dieu, comme il y en a eu.
L'autre jour, j'ai compté. Je n'avais pas passé des vacances aussi riches et fabuleuses depuis 2007.
Il était temps de renouer avec les belles choses.
Et d'assumer la complexité du bonheur.