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La Vie Trampoline
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2 décembre 2011

Nous avons parlé de toutes ces choses qui nous lient

En musique: Cesaria Evora & Salif Keita - Yamore

Mon coeur part en lambeaux. Et aujourd'hui seulement je comprends pourquoi ma mère pleure à ne plus s'arrêter depuis des jours.

Elle pleure parce qu'elle sait que tout ça n'est plus qu'une question de jours. Tout au mieux de quelques semaines. 

D'habitude je sais que ma grand-mère est capable de nous surprendre et de se relever de tout. 

Mais les miracles n'existent pas. 

Et désormais, tout cela tiendrait du miracle.

Je lui ai tenu la main cet après-midi, et je l'ai tartinée de crème. Baume réparateur. Pour tout ce qui peut l'être. 

Elle m'a regardée avec ses yeux brillants, et j'ai compris tout ce qu'elle me disait. Sans jamais ne rien dire. 

J'ai deviné les sourires lorsque je lui parlais de la Bretagne et de sa maison; lorsque j'ai raconté les histoires de feux de cheminée et d'arbres que l'on coupe, des herbes que l'on ratisse et du bruit des vagues. 

Je lui ai parlé de la plage et des algues, du petit port avec ses bateaux qui tanguent et des crêpes au salidou si chères aux enfants. 

J'ai vu la brume dans ses yeux, elle me suivait dans mes histoires. 

Et ensemble nous sommes parties voir la mer, peut-être une dernière fois.

Comme lorsque j'étais petite et que l'on rentrait de vacances, il fallait dire au revoir. Et accepter d'en pleurer.

 

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Commentaires
E
amélie > tout pareil... je pense bien à toi
A
...je vis les mêmes instants avec ma mamie... tes mots amplifient mes maux...je suis née avec elle,j'ai été élevée par elle, je suis là grâce à elle...et là elle part... et havec elle tout le peu que j'ai pu avoir d'enfance part...<br /> <br /> y'a pas de mots, juste "il faut faire avec, se dire que ca fait partie de la vie et qu'il faut se réjouir de cette relation si intense"...c'est ce qu'on dit mais c'est pas si facile...
E
phil > ça me fait du bien de vous savoir là, toi, Chriss, les amis... Ce sont des moments difficiles où tu dois te forcer à te dire qu'un jour il faudra faire sans. Sans elle. Alors que depuis que tu es née, tu es avec. C'est de l'ordre de l'inenvisageable forcé, du genre comme un grand trou dans lequel tu sais que tu vas tomber. Le moment qui marquera l'après de l'avant.<br /> chriss > tu connais déjà cette douleur, et je ne sais pas ce qui est pire. Savoir quel gout elle a et son caractère insurmontable, ou ne pas savoir, et se dire que l'on est à des lieues d'imaginer sa violence. Je t'embrasse.
C
C'est dur de te lire et en même temps comment trouver les mots à te dire, là, tout de suite.<br /> Rien ne peut apaiser cette peine. <br /> Le temps peut être. <br /> Et en même temps j'ai peur pour moi de vivre encore une fois une telle douleur. Qui arrivera sans doute.<br /> Douces pensées pour ta Maman et pour toi. Je vous serre fort fort.
P
Tu me serres le coeur, ma douce.<br /> Faut l'accompagner doucement, lui parler encore et encore de Kerignard, de tout ce qui vous y avez comme souvenirs communs, de tout ce que vous allez en faire ta mère et toi, parce qu'elle ne vous aura pas transmis seulement des murs, mais surtout une masse de souvenirs qu'il te faudra garder longtemps dans une jolie boite, avec ceux de l'autre absent...<br /> Tu va finir par te réconcilier avec toi même, je te le souhaite de tout coeur. Et déjà, montrer tout ton amour et puiser le sien, c'est bien. Ca te réconfortera pour plus tard. Quand tu auras besoin de recoller ta mère en morceaux. On sera là, ne t'inquiète pas.<br /> Je t'embrasse fort.
La Vie Trampoline
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