Ca commence bien
En musique: Julien Clerc - Ca commence comme un rêve d'enfant
Le 1er janvier, j'ai repris l'écriture. Une page par jour, je vais essayer de m'y tenir. Même si la présence de Monsieur A ne m'aide pas. Me voir écrire un journal éveille son inquiétude et sa curiosité. Il est curieux par nature, et même s'il conçoit officiellement l'existence de mon jardin secret, je sens bien que ça le chiffonne.
La faille de confiance qui est en moi ne m'incite pas à avoir l'esprit tranquille. Et s'il essayait de lire? Alors je me censure déjà dans un espace qui devrait être celui de la liberté totale.
Ou comment une activité simple et élémentaire peut amener du doute, là où il n'y en a pas.
Pourtant, je souhaite écrire ce qui me vient, avec les mots tels qu'ils naissent en moi, sans un thème précis. Juste ce qui sort. Pour le laisser vivre, et lui donner une empreinte. Peut-être que cela permettra aux choses les plus délicates de venir naturellement. Mais pour cela, il faut un terrain favorable. S'accorder la liberté d'une écriture spontanée n'est pas facile, il faut s'habituer.
Le 1er janvier, pour commencer mon travail d'écriture, j'ai écrit:
M'extraire. M'extraire au monde. Un rêve d'enfant.