Remplir son cerveau

En musique: Revolver - Let's get together

Quoi te dire? 

La semaine a été bouillonnante. 

J'ai repris mes cours, et j'ai rempli ma tête de tout un tas de méthodes, théories, pratiques, idées. Le projet avance, avec quelques reculs parfois lorsque je doute. Il suffit alors de penser où je suis, à ce que mon métier ne m'apporte plus, et à ce qu'il pourrait m'offrir pour repartir.

Ce weekend, je reprends ma liste de la dernière fois et je complète. 

Par moments, j'ai l'impression d'être en sur-activité. Comme s'il fallait que j'évite de réfléchir. Comme s'il fallait que je me bouche les yeux et les oreilles. 

Comme si j'avais reçu un mail plein de haine de ma cousine, que je n'ai pas vue depuis 8 ans. Comme si elle avait envoyé un message à nous toutes en nous faisant la morale sur ce qu'il aurait fallu faire ou ne pas faire. Comme si je lui avais simplement demandé: "Et toi, quand es-tu venue la dernière fois embrasser ta grand-mère?". Comme si cette question simple avait ouvert la vanne à la rage; comme si son mail m'avait montré à quel point l'espace est grand. 

Peu importe. On ne choisit pas sa famille.

J'esssaie de protéger ma mère, parce que parfois elle me fait peur. Et que sa soeur en embuscade, pétrie de perversité, n'attend qu'une seule chose: prendre du plaisir à la voir se noyer.

Alors je prends les choses en main parce que nous n'avons pas le choix. Ma mère est au fond d'un lac et l'eau coule. Il faudra en passer par un avocat. Comme si la vie en 2008 n'était qu'une répétition générale.

Je n'avais déjà pas une idée très haute de la nature humaine quand l'argent est en jeu. Aujourd'hui la vie me prouve qu'il n'y a rien à en attendre.

Mais une promesse est une promesse; et j'ai promis à ma grand-mère que sa maison, construite pierre à pierre pendant cinquante ans, resterait dans la famille. La vraie famille, je veux dire. Et j'irai jusqu'au bout pour que ces murs nous accompagnent encore et qu'ils ne soient jamais réduits à une poignée de billets.

Comments

[Philémon]

ah ! ta cousine ! tu les collectionnes, dis voir; je me souviens de la belle-fille de ton père, dans le même genre, non ? tu devrais les présenter, elles font la paire toutes les deux ;o)

dans ces cas-là, faut en rire plutôt qu'en pleurer.

pour la maison, s'il le faut, je rapplique avec ma fourche, mes sabots et ma vareuse !

tu vas y arriver ;)

[Chriss]

Je crois que tu t'attendais à ce qui arrive. On ne choisit pas sa famille. Hélas !

Bisous pour toi et your mother !