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La Vie Trampoline
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29 octobre 2010

Si tu sens la vague venir, ne la coupe surtout pas, surfe dessus sans tomber

En musique: ABBA - gimme gimme

J'avais proposé au lion de venir avec moi. Mais il a préféré voir sa maman.

(oui, je sais, c'est impardonnable, il commence bien mal... oui, oui, je sais, idem, je pensais qu'en fréquentant un mec de 40 piges j'éviterais le souci de la mère omniprésente, mais là, je crois que ça donne raison à mon projet d'aller piocher chez les septuagénaires, parce qu'au moins avec eux, on est presque sûre d'avoir réglé le problème... mais bon, il se trouve que dans mon cas qui m'occupe aujourd'hui, elle est toujours là... et puis on va dire que c'est un mauvais hasard du calendrier, c'était une date un peu triste pour le lion et sa maman, alors bon, comme je sais à quel point une date anniversaire d'un papa parti peut vous mettre très mal, je pardonne sans trop de problème... je garde juste le coup de pelle à gâteau pour une prochaine fois).

Bon. Donc. Le lion avait mieux à faire, et j'ai décidé d'emmener ma mère. Finalement c'était une bonne idée, nous avons passé un super moment. Et puis, comment dire, sur un plan tout à fait psychanalytique, vu son passé et le mien, j'ai trouvé l'occasion trop belle de régler un compte ou deux.

Nous sommes allées voir la pièce de théatre: "Les hommes viennent de Mars, les femmes viennent de Vénus". Une mise en scène librement tirée du livre hyper connu de John Gray. Un seul acteur, Paul Dewandre.

Une heure et demie à se plier les côtes et à saoûler le voisin en disant: "putain que c'est vrai, ça!"

L'objectif: se faire rappeler toutes les raisons qui font que les hommes et les femmes ont par nature de vraies difficultés à se comprendre, quand tout commence par le mystère de l'homme qui zappe et la femme qui parle des heures pour ne rien dire.

L'homme, cet être un peu bizarre qui passe son temps à prouver ses compétences, à vouloir régler ses problèmes seul, quitte à se murer dans une grotte qu'il vaut mieux ne pas approcher quand on est une femme, à réagir en permanence de façon rationnelle et à la recherche d'une reconnaissance quotidienne de son talent.

Face à l'homme, la femme, cette dingue qui a le moral en forme de vagues qui n'aspire à rien d'autre qu'à une compréhension totale et à des attentions sincères, branchée sur le mode émotionnel et en permanente quête d'échanges. Celle qui oblige l'homme à s'épancher pour avoir le sentiment d'être dans la complicité de couple.

Cette pièce est très drôle tant que l'on accepte le principe du cliché, elle fait rire les hommes et les femmes (mais pas aux mêmes moments), et on en sort... démasqué.

Le lendemain, le lion tient absolument à me montrer les super-pouvoirs de sa télé grand écran (pour les pouvoirs érotiques, on repassera), et se met à zapper comme un fou. Je réprime un sourire lorsque je me surprends à vouloir entamer la conversation sur le sujet télé... et je me tais très vite car j'ai bien retenu la leçon (l'homme ne sait pas faire deux choses à la fois, encore moins devant une télé, et pire, ça l'énerve qu'on lui demande de refermer le fichier écran plasma pour des discussions sans grand intérêt, il faut l'avouer).

En même temps, quand son choix finit par se fixer sur un reportage sur la misère au Mozambique, tu te dis qu'une sieste en silence sur l'épaule du lion qui s'endort fait partie des joies simples qu'il serait dommage de gâcher par des mots sans importance.

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Commentaires
P
Sans squatter cet espace qui ne m'appartient pas...<br /> Je suis d'accord avec toi, il est des lieux et des périodes où on est sans doute plus sous influence... Mais chaque cas appartient à chacun. Mes sœurs sont parties alors que je leur avais dit adieu, pour l'une une semaine avant son départ, au téléphone, pour l'autre deux jours avant, à l'hôpital. J'ai cette joie d'avoir pu leur dire que je les aimais, et que leur absence ne serait que provisoire, que nous allions toute la famille prendre soin de ceux qu'elles laissaient.<br /> Faire son deuil, c'est accepter que l'autre nous laisse dans notre solitude, avec nos remords ou nos regrets... Et sache que c'est toujours celui qui reste qui est le plus malheureux.<br /> Homme de Vénus ou femme de Mars, je prends les deux comme un très gentil compliment de ta part :D<br /> Merci Emma
E
Chriss > le jour où j'accepte l'épaule d'un lapin, je me fais interner direct!! :)) <br /> Phil > oui, on n'a pas forcément besoin de date déterminée pour penser à nos disparus... et pourtant, je ne sais pas, en ce qui me concerne, c'est peut-être encore tôt mais depuis la mort de mon père, je suis physiquement très mal dans la période anniversaire. Alors non, tu n'as pas forcément envie de rendre hommage le jour dit, mais ton corps guide parfois les choses à ta place.<br /> Quant à toi, non tu es une femme de Mars ou un homme de Vénus, comme tu veux!! :))
P
La mère omniprésente, ce n'est pas une question d'âge :( Je crois que c'est tout simplement une conjonction fâcheuse entre deux êtres, un fils et sa mère, sans qu'il soit possible d'imputer une quelconque responsabilité à l'un plus qu'à l'autre.<br /> Ce qui m'interpelle (quelque part ;o)), c'est ce besoin de se raccrocher à quelques dates, quelques rites, mais on en a souvent parlé tous les deux. Pour moi, la mémoire des êtres n'a pas de besoin de réalité tangible. Je peux fêter mes disparus à n’importe quelle date, sans avoir besoin d’y consacrer mon énergie au jour dit. <br /> Je trouve que tu décris parfaitement bien les rapports de couple, sauf que moi perso himself, je ne cherche jamais à prouver ma supériorité ni mes compétences, d’ailleurs j’atteins désormais son seuil d’incompétence. Et je ne pense pas vraiment être rationnel, mais totalement émotif <br /> Suis-je vraiment un homme de Mars, alors ? Pour preuve, je n’ai pas de super télé grand écran plasma, et ma chiotte de merde vient de rendre l’âme à 180 000 km passés… Je dois plutôt être un dinosaure, c’est cela ! Pas encore septuagénaire, malheureusement, mais j’y viens :D
C
C'est clair qu'on n'a pas le même mode de fonctionnement, mais quand on est sur la même longueur d'onde, c'est le bonheur !<br /> <br /> J'aime bien aussi l'épaule d'un lion. J'en prendrais plus, je prendrais tout mais quand c'est ça ou rien... C'est mieux que l'épaule d'un lapin ou d'un naja. lol<br /> Bon long week end Emma. Bisous
E
Hééééééééé!!! :)<br /> M'en fiche, moi j'adore ça!
La Vie Trampoline
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