Etre dans la vie ou être au dehors, il y a ceux qui peuvent choisir. Et les autres.
En musique: Sibelius - la valse triste
Tu pars.
Parfois, sans rien dire. Il y a alors dans tes yeux un voile discret qui cache l'éclat que j'ai toujours connu.
Tu pars. Dans un autre monde, un pays ancien et confus, où les images se mélangent, se noient dans d'autres et ressurgissent un peu déformées.
Et tu me regardes encore. Avec cet air interrogateur. L'air qui ne sait plus bien et qui se demande où est donc passée la vérité.
Je sens dans ces mêmes yeux la tristesse t'envahir. Celle de ne plus savoir. L'instant vide dans lequel tout tombe, les souvenirs, les certitudes, l'histoire, la vie.
Tu t'emmêles. Tu ne sais plus bien. Tu hésites.
Tu ne sais plus, non.
Tu sens que tu as dit quelque chose qui n'allait pas. Qui n'était pas de l'ordre de la logique. Mais tu ne sais pas ce qui cloche.
Tu m'as demandé hier si tout se passait bien au collège.
Mon coeur a tangué. Il y a ce que l'on garde et ce que l'on décide de laisser.
Quand on n'a que l'amour, cher Brel, et que nous n'avons plus que cela, il est difficile malgré tout de ne pas vaciller.