Ce n'est pas gai. Mais ce n'est pas triste non plus.
En musique: Mozart - Rondo Alla Turca
Dans la nuit de mercredi à jeudi, j'ai fait une nuit normale. Du genre que j'ai fermé les yeux puis quand je les ai ouverts à nouveau, le réveil venait de se mettre en marche, et j'ai eu le sentiment d'être reposée.
C'est idiot mais d'aussi loin que je me souvienne, je crois que c'est la première fois depuis des mois. Peut-être même la première fois en 2011.
Et en plus sans médicament.
Si bien que je pense mettre une croix sur mon calendrier. Pour m'en souvenir.
La nuit dernière, la vie a repris son cours. Et je n'ai pas bien dormi.
J'ai arrêté le traitement. C'est mal. Mais c'est ainsi. La solution n'est pas dans le somnifère. Alors j'affronte mes nuits et les questions qui vont avec. Après tout, je ne vais pas fuir. Quoique.
A part ça, je me suis inscrite, ça y est.
A la formation de ma prochaine vie.
Le truc qu'il faut faire tant que tu as la folie nécessaire pour le faire. Avant que l'angoisse de la suite ne te saute à la gorge. Tu sais, la zone de confort que tu quittes parce que tu te dis qu'une vie d'ennui n'est pas une vie, mais qu'une fois dehors tu te demandes ce qu'il t'a pris d'aller te fourrer dans une merde aussi intergalactique. Voilà, j'en suis là. Enfin un peu avant. A l'étape où je m'emmerde et où je fais un début de pas vers autre chose.
Quand j'y pense j'ai parfois l'impression d'être en train de suicider ma carrière. D'ailleurs je me rends compte que beaucoup le pensent autour de moi. Finalement leur arrogance à penser que je ne vais jamais y arriver me motive. Esprit de contradiction.
En fait, tout ça, je m'en fous. Je suis en sursis. Comme tout le monde.
Enfin c'est comme ça que je vois les choses.
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