Parce qu'en patinage artistique, tu te fais forcément mal, même hors de la piste (et sans les patins)
En musique: Amy Winehouse - Back to Black
Tu vois, la vie est curieuse.
Tu crois que tu n’es pas prêt à aimer et c’est un torrent qui t’emporte.
Tu crois être capable de l’aimer, lui, toute une vie, tellement tes sentiments sont forts, et tu sens le radeau qui s’en va un peu vite.
Tu as aimé violemment et quelques marées plus tard, le vent tombe.
Tu ne lui trouvais pas grand-chose et tu réalises un jour que ton cœur est pris au piège.
Tu te persuades de ne plus jamais accorder ta confiance, et tu cèdes toujours.
Tu mets quelques jours à tourner une page qui a duré des années quand tu sens que tu ne pourras pas guérir avant longtemps d’une histoire brève.
Tu trouves le corps d'un homme incroyablement beau et il suffit que le voile se lève sur son âme pour que tu ressentes pour sa peau un dégoût improbable.
Tu penses être face à une belle personne et elle te déçoit le jour où tu t’y attends le moins et de la façon la plus inélégante.
Tu es sûre de ne jamais pardonner, jusqu’au jour où tu te rends compte que cette trahison n’a plus la moindre importance.
Tu crois plein de choses. Tu te trompes toujours.
Aujourd’hui, je commence à comprendre celui qui n’ose plus rien faire par peur de glisser sur un bout de route qui lui paraissait pourtant sans danger.
Je le comprends mais il m’agace. Parce que l’inertie lui donne une belle peau sans bleu ni bosse, parce qu’elle lui donne raison sur l’absence de douleur, mais j’aimerais planter mes yeux dans les siens et le convaincre de tout ce qu’il a à gagner à rechausser ses patins à glace.
A condition que ce soit avec moi. Evidemment.