Ce billet sent la vengeance mesquine, mais je ne vous ai jamais menti: je hais Noel
En musique: Pulp Fiction - Zed's dead, baby
Il y en a que Noël ne rend pas meilleur. Voire le contraire.
Comme ma voisine de bureau. A l'égard de qui je ressens l'énervement le plus total. Et encore, je reste polie. Parce qu'en vrai, elle me casse les burnes (pas de commentaire, je sais tout ça et le reste).
En fait, elle en devient un sujet d'observation sociologique. Car cette fille rassemble tout ce qu'il peut exister d'anti-élégant et de non féminin au monde.
Puisque personne ne m'oblige à être sympa en ce 22 décembre, je vais vous citer tout ce qui m'exaspère chez elle. Comme ça, je vide mon sac. Un peu comme le Père Noël, mais en pas pareil.
Pour commencer, il faut avouer qu'entre elle et moi, les choses ont très mal démarré. Vu que j'ai fait LA boulette. J'ai osé dire un midi à la cantine, à un collègue: "tu peux toujours implorer Sainte Rita, la patronne des causes désespérées". Et il a fallu que j'ajoute (pauvre de moi): "tiens, d'ailleurs, il faut vraiment être con pour appeler sa fille Rita". Bon. Sa fille s'appelle Rita.
Bref. Elle a quand même beaucoup d'autres défauts.
Déjà, elle mange tout le temps. Les hostilités commencent à neuf heures avec un Coca et tous les dégats collatéraux qui suivent. Pas discrets, en plus. A croire qu'elle choisit toujours celui qui a le plus de grosses bulles. Elle enchaîne vers 11h avec un apéro de chips qui croustillent bien comme il faut. Si tu as la chance de manger avec elle le midi, tu la vois s'enfiler à l'aise Blaise trois parts de pizzas, des frites et terminer par deux Danette. Et puis une fois remontée dans les bureaux, elle complète avec un Mars. Ou des madeleines. Et un petit Coca de rien du tout. Le vendredi, c'est fête, elle s'achète une "brioche familiale" à la cafèt' et la boulotte toute la journée.
Ensuite, elle parle fort. Du genre que quand je suis au téléphone avec un client, le client me demande s'il y a des interférences ou si je l'appelle d'une gare. Et si je lui demande de baisser d'un ton, elle m'engueule (mon client est toujours au bout du fil) en me disant que c'est moi qui hurle. Bref. Quand tu sais qu'elle a un tic de reniflement et de raclement de gorge assez gore, je suis étonnée qu'aucun de mes clients n'aient encore vomi dans son téléphone. Raclement pénible au point que je reçois très régulièrement des mails de condoléances de la part de mes collègues.
Oui, parce que cette fille bourrée de glaires (ouais, je sais, c'est dégueu, mais imagine ce que j'endure au quotidien) est malade tout le temps. Et d'ailleurs, j'ai remarqué que depuis que je partage son bureau, je suis moi-même atteinte d'un rhume incurable. Etant en première ligne de jets de miasmes (ouais, c'est vraiment dégueu, mais il ne faudrait pas se voiler la face), c'est un peu normal, finalement. Sauf que moi je garde le sourire (enfin j'essaie et c'est de plus en plus dur), mais elle, elle a l'air de la fille vraiment atteinte. Elle ferme ses yeux sur le style "je vais bientôt mourir et je perds la vue" et répond toujours sur un ton agonisant à la chef (oui, parce que les autres, elle a encore l'énergie de les traiter comme des merdes).
Last but not least, cette fille ne connait pas le concept de pudeur. Autrement dit, j'ai déjà appris beaucoup (trop) de choses sur elle:
- elle n'a pas vu de gynéco depuis 3 ans (hin hin, je te voir déglutir difficilement, surtout si tu es une fille, je sais, c'est hard)
- elle ne s'épile qu'une fois par an (et la dernière fois remonte à début Novembre, donc je ne veux pas faire d'hypothèses hasardeuses, mais ça va sentir le poil pour le nouvel an)
- elle a des trucs bizarres qui la grattent là où tu devines (cf. premier tiret). Et elle ne comprend pas. Un peu plus et j'aurais des détails si je demandais.
Bref.
Ah oui, j'oubliais. Depuis une semaine, elle me dit que son couple est en danger à cause de la surcharge de travail.
Et je crois que si elle récidive, je vais lui dire la vérité.
Rien à voir avec ce billet très élégant j'en conviens, mais un gros bisou à Philemon en ce 22 décembre. Tu as un truc à fêter, non? :)
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